Le retour de nos histoires africaines

Été 2022

Bien chers amis, marraines et parrains de l’internat Claude Sagnes.

Ainsi reviennent nos petites histoires des filles de Diembering.

Comme prévu je suis retournée en Casamance le 21 février pour un séjour de cinq semaines. Oumeya Elouadie m’a accompagnée les trois premières semaines, travaillant sans relâche et avec grande efficacité, tant à l’internat que dans les actions dentaires d’AMK. Je vous laisse avec elle pour vous raconter tout cela !

Oumeya Elouadie. 24h de voyage et nous voilà à Diembering. Il faut bien ce temps pour traverser les pays, les mers et les continents. Nous nous arrêtons au bord de la « départementale » ; on dit plus localement « le goudron ». Quelques minutes à pied sur la piste ensablée et nous arrivons au portail de l’internat.

Sa localisation est bien choisie par rapport au village dont le centre se trouve à une dizaine de minutes à pied ; cela peut être plus complexe pour Anne-Marie la cuisinière lorsqu’elle charge sur sa tête de lourdes denrées depuis chez elle ; elle apprécie qu’on passe la chercher quand nous avons la voiture !

L’internat offre de très bonnes conditions aux jeunes filles : eau et électricité en autonomie, salles d’étude avec bureaux personnels, repas midi et soir assurés. Elles doivent chacune s’occuper et s’entraider pour les révisions et les devoirs. À cela s ‘ajoutent les tâches quotidiennes partagées : aide à la cuisine, nettoyage des sanitaires, des espaces communs et réfectoire (lavage tous les jours à l’eau avec la serpillière, voire deux fois par jour !), arrosage du potager… Bel apprentissage ! En cela l’internat remplit bien sa fonction éducative.

Le nouveau foyer vient compléter ce cadre presque idéal. À notre arrivée, il ne manquait que la porte d’entrée à cette nouvelle pièce ; le carrelage, le toit, les volets et l’électricité étaient terminés. La porte fut installée quelques jours plus tard par Etienne, notre maçon fantôme… mais à l’envers ! Un verrou supplémentaire posé à l’intérieur permettra de sécuriser la pièce plus convenablement ainsi que la pose de grilles aux fenêtres.

Il restait maintenant à peindre les murs et à donner une « âme » à cet espace… Facile !! Isabelle ayant fait le choix d’une peinture naturelle et peu coûteuse, nous voilà devant trois gros seaux de chaux… vive… seule version disponible ici ; il fallait donc l’éteindre ! Ni une ni deux ! on emprunte une marmite et un tamis à la cuisine (ça va chauffer !), des seaux de toutes tailles et voici une quinzaine de filles équipées de gants jusqu’aux coudes, prêtes à éteindre ces mystérieux cailloux. Après quelques essais peu concluants, mais exploitables, nous laissons les filles finir le premier seau sous étroite surveillance. La suite est prévue en fin d’après-midi, mais à notre retour stupéfaction ! de découvrir le second seau préparé à la bonne texture fine et lisse ! Les travaux pratiques de chimie ont porté leurs fruits.

C’est parti pour la première couche de badigeon. Une douzaine de filles s’activent ; chacune a son pinceau, rouleau, brosse à tapisser, voire une vieille brosse… à dent ! Pour les recoins c’est pratique… L’atelier dégénère rapidement : dessins sur les joues, les bras, les mains ; « attention vous allez avoir des peaux de crocodiles ! ». Tout le monde à la douche et en même temps !  Chacune sa brique ou son tabouret, son seau, son écuelle… dans le jardin ! Instant quotidien à l’internat, le moment de la douche est un moment convivial où l’on partage des blagues, où l’on chante le dernier tube à la mode.

L’équipe jardin les rejoint, bien entendu, après l’élaboration d’une clôture autour du potager grignoté par les poules du voisin. Construction 100 % locale à base de feuilles de palmier, branches coupées au coupe-coupe aux alentours, morceaux de moustiquaires. On termine la clôture par un peu de maçonnerie au niveau de l’entrée du potager. Chacune apporte son expertise sur la préparation du ciment, la disposition des briques ; héritage familial pour certaines, apprentissage pour d’autres. Et l’on finit par une dédicace de chacune sur le ciment frais.

Au fur et à mesure de mon séjour j’ai découvert que l’internat était toujours un endroit très vivant ; excepté lorsque les filles sont en cours, évidemment. Le lieu paraît si vide en leur absence le matin ! Ensuite elles arrivent, seules ou par groupe de deux ou trois, sur le coup de midi… « Anne-Marie ! Isabella ! Oumeya ! Ça va bien ? » chaque fille passe le portail et on entend nos prénoms.

Certaines s’approchent, jettent un œil à nos activités avec curiosité, vont se doucher puis reviennent participer à nos travaux pour cinq ou dix minutes, surtout pour la peinture de la fresque du mur central, sur une idée d’Isabelle.

Un mercredi après-midi je leur propose une séance photo à toutes ; on installe un studio de fortune avec des draps et un peu de musique. Chacune prend le temps de s’habiller pour l’occasion, puis devant l’objectif on s’échange des bijoux, des chaussures pour parfaire la tenue. Le tout nouveau foyer bourdonne tel une ruche, entre les 4ème qui prennent la pose, les petites qui prétextent l’avancement de la fresque pour profiter du spectacle, et les 3ème installées sur un banc pour une dernière révision avant leur composition de l’après-midi, mais qui n’en perdent pas une, elles aussi ! Ce fut une belle occasion de révéler chacune d’elles. Un beau moment pour moi également !

La journée s’est terminée en cuisine pour préparer ensemble des rouleaux de printemps pour le soir. J’avais apporté de France quelques ingrédients pour cette approche de cuisine asiatique, mais ce sont les crevettes et les cacahuètes du coin qui ont donné du goût ! Cela manquait de piment pour certaines, de coriandre pour d’autres, mais les perles de tapioca à la banane et au lait de coco en dessert ont fait l’unanimité !

Après ces quelques semaines, l’heure de mon départ sonne déjà ; difficile de quitter cette bande de filles pleines d’envies et de vie !

La mission est passée très vite, bien remplie par les travaux à l’internat mais aussi par les activités liées aux cabinets dentaire d’Elinkine et de Diembering, et par la prévention dentaire dans les écoles.

Nous avons eu le temps d’améliorer et de réparer pas mal de choses ; il y a encore de nombreux détails à finir, mais le travail d’Isabelle et des autres bénévoles ces dernières années est colossal. Le nouveau foyer va permettre de nouvelles activités. Les ateliers participatifs avec les internes sont à développer pour les prochaines missions, dans le but d’échanger et d’apprendre ensemble.

Je suis prête à revenir l’année prochaine… et impatiente de revoir la petite Oumeya, petite fille d’Anne-Marie, la cuisinière : elle a hérité de mon prénom à sa naissance pendant mon séjour. Me voilà liée à Diembering pour toujours ! 

Oui, le séjour d’Oumeya s’est passé on ne peut mieux ! Et les contacts écrits et téléphoniques continuent entre la jeune photographe et ses jeunes modèles !

Après son départ j’ai tenté de finir une bonne fois pour toutes les cinq ou six bricoles qu’il restait à faire : maçonnerie par-ci, reprise de soudure par-là. Mais avec un maçon aux abonnés absents et un soudeur overbooké, ce fut compliqué ! Même si parfois des petits miracles peuvent se produire, tel le jour où un couple de touristes normands de passage à Diembering sont quasiment tombés nez à nez avec l’ancienne dentiste de leur village (notre célèbre Christine) attablée devant son plat de riz-poisson quotidien. Passé le temps des retrouvailles et des explications de notre présence au village, Laurent n’a pas hésité à nous proposer son aide technique et s’est retrouvé quelques heures plus tard, la truelle à la main en compagnie de Célestin pour enfin terminer l’élargissement de la porte du local solaire permettant d’y entreposer le gros congélateur… Un grand merci à eux pour ce coup de pouce improvisé qui nous a bien aidées.

Cela ne semble pas, mais pour la moindre réparation, nous nous trouvons souvent face à deux genres de problèmes :

  • trouver un bon professionnel compétent et avoir la voiture disponible pour le convoyer lui et les matériaux sur le chantier (au mieux ils ont une petite moto). Cela demande d’être présent constamment si on veut finir rapidement les travaux ;
  • trouver du matériel de qualité que je définirais comme basique, en France, mais qui fait plutôt partie du luxueux au Sénégal ; le moindre robinet, tuyau, contreplaqué, peinture, interrupteur, prise de courant…, tout est de très mauvaise qualité (chinoise le plus souvent), à quoi s’ajoutent les conditions climatiques : chaleur, humidité, sable et corrosion marine ; cela nous donne des réparations incessantes.

À mon départ, début avril, le nouveau foyer était prêt à accueillir les quatre ordinateurs ou tablettes qui ont été amenées ; la machine à coudre s’installait sur un deuxième petit bureau ; une petite étagère rassemblait tout le matériel et les outils ; le gros congélateur pour la réserve de poisson entamait une deuxième vie, refait à neuf par le technicien du froid ; 11 robinets avaient été changés (fuites+++) afin de moins solliciter la pompe pour le remplissage des cuves.

Des nouvelles depuis ? La situation alimentaire se dégrade quelque peu au Sénégal. Amy et Yamta, les directrices, se démènent pour gérer le budget au mieux, mais me font part de l’augmentation de près de 20 % du prix des aliments de base (le poste ravitaillement a en effet augmenté de près de 150­­ € ces dernier mois). Elles ont, en juin, bénéficié d’une dotation alimentaire conséquente sous forme de légumes de la part de la fondation Club-Méd. Les filles ont chaleureusement remercié les donateurs et fait part de leur intérêt pour le renouvellement de ce genre de don…

Nous allons finir ces nouvelles par le traditionnel petit point financier. Ces imprévus liés à la situation mondiale grèvent un peu le budget prévu, sans toutefois qu’il y ait péril en la demeure. Il serait bien de reconstituer la petite réserve qui a été bien entamée par les travaux d’entretien et l’augmentation du coût de la vie.

Cela m’amène à proposer, à ceux d’entre vous qui en seraient d’accord, de passer à 20 € les prélèvements ou virements mensuels ; si tel est votre cas, veuillez m’en avertir afin que je le note bien pour qu’il n’y ait pas d’erreur au final sur vos reçus fiscaux.

Cela m’amène à proposer, à ceux d’entre vous qui en seraient d’accord, de passer à 20 € les prélèvements ou virements mensuels ; si tel est votre cas, veuillez m’en avertir afin que je le note bien pour qu’il n’y ait pas d’erreur au final sur vos reçus fiscaux.

D’autre part, pour en finir avec ce sujet, j’ai observé que, pour certains d’entre vous, les ordres de virement mensuel n’avaient pas été reconduits en début d’année. Veuillez avoir la gentillesse de vérifier si l’ordre de la banque n’est pas à refaire ou bien, si c’est le cas, de m’informer de votre désir de suspendre vos parrainages. Je vous en remercie.

Ces nouvelles de l’internat Claude Sagnes finiront dans la joie mais aussi dans la tristesse. La joie, c’est Fatima qui fut directrice jusqu’à l’an passé et qui nous a fait part en mai de la naissance de sa fille Anna. La tristesse, c’est la disparition de Sylvie, que nous venons d’apprendre, attentionnée missionnaire AMK et fidèle marraine de l’internat.

Je vous remercie chères marraines et chers parrains de toute l’attention que vous portez à l’internat et aux 30 filles qui y vivent, étudient, chantent, rient et sourient ! Je vous souhaite de passer un bon été, entourés de vos proches. Je vous donne rendez-vous en automne, avec sûrement de nouvelles histoires et de nouveaux projets…

 Isabelle

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Nos nouvelles petites histoires africaines… en différé !

Le site d’AMK s’est endormi pendant quelques temps mais sur le terrain, le travail continuait et les articles, compte rendus de nos missionnaires attendaient son réveil…
Les voilà donc en différé :

7 février 2022 L’internat :

Bien chers amis, marraines et parrains de l’internat Claude Sagnes, les jeunes filles, le comité de gestion et moi-même vous adressons nos chaleureux vœux de santé et de bonheur pour cette belle année qui commence.
Voici comme promis les nouvelles de ces derniers mois passés en Casamance, dans lesquelles vous croiserez successivement sur le chemin : Christine notre dentiste préférée ; Cédrine et Sébastien, petites mains multitâches ô combien efficaces ; Nadine, infirmière aguerrie, et moi-même.

Arrivées mi-octobre 2021, les derniers orages de la fin d’hiver et la chaleur
étouffante nous attendaient mais n’ont pas entamé notre volonté d’organiser au
mieux le planning des bénévoles qui allaient se succéder durant les semaines
et les mois suivants sur nos différentes actions en cours :
• cabinet dentaire ;
• prévention dentaire en milieu scolaire ;
• gestion de l’internat ;
• reprise des missions de consultations dans les villages.

Comme à chaque fois, mes premiers passages à l’internat permettent de faire le tour des problèmes et des solutions à prévoir :
• l’installation solaire ;
• l’équipement électroménager ;
• la maintenance des sanitaires ;
• l’aménagement de l’espace de vie.
Ma présence sur deux mois m’a donné l’occasion d’écouter, comprendre, échanger et partager beaucoup de choses sur ces différentes questions

Voici donc nos petites aventures sénégalaises :

SOLEIL MON AMI

Première vérification : l’installation solaire est terminée, mais à la remise en route, début octobre, l’ancien onduleur nous a lâchés risquant de fragiliser le bon fonctionnement… Heureusement Mr Diedhiou veille et intervient toujours avec la même efficacité ! Nous voilà
maintenant avec un matériel remis totalement à neuf, installé dans un local technique spacieux et aéré, pouvant accueillir le congélateur récupéré au collège. Malheureusement… « La porte est trop petite Isabelle, ça ne rentre pas… ». Voilà donc posé le premier problème ! Heureusement les travaux d’extension prévus vont pouvoir le résoudre en rajoutant un élargissement de porte au devis.
Le bilan financier de l’installation se monte à 6 942 €, dépenses des deux dernières années cumulées presque entièrement couvertes par la subvention de 6 000 € que nous a octroyée la région Occitanie.

OH ! LE BEAU REFRIGERATEUR

On continue le tour d’horizon de début de mission avec Amy, Salimata et Anne Marie, les deux directrices et la cuisinière :

« Isabelle le frigo est gâté, il n’a pas redémarré…
Mais c’est une catastrophe pas de frigo avec cette chaleur !
Depuis un mois on se débrouille…»
Je tourne et retourne dans mon lit : « déjà rafistolé l’an passé, c’est pas la peine, il est mort… oui mais pas prévu au budget… ça doit coûter au moins dans les 350 ou 400 000 cfa ici… non mais tu peux pas laisser 30 filles sans frigidaire ! bon laissons-nous le temps de la réflexion ».
De passage à Oussouye, Sébastien, en bon logisticien, s’arrête pour nous acheter des confitures à la fabrique (il nous gâte !) ; nous l’accompagnons espérant trouver à acheter quelques mangues séchées…
« Oh ! Quel beau réfrigérateur… Il est à vendre ? C’est tout à fait ce qu’il nous faut.
Oui 250 000 cfa, nous dit Emma.
Trop cher dit Sébastien, on le rend à 100 000… s’ensuit une négociation serrée où chacun ne veut rien lâcher…
Séb tranche : « bon on repasse demain pour avoir la réponse de la responsable ».
Et c’est ainsi que Sébastien réussit à nous obtenir un grand frigidaire quasiment neuf pour 125 000 cfa (193 €) ramené par nos soins à Diembering. Il mettra encore une quinzaine de jours pour reprendre du service et se remplir. Les filles s’étaient tout à fait habituées faire sans !

ÉTIENNE ET LA GÉOMÉTRIE

Avant mon départ nous avions travaillé avec Hervé Canivet sur le projet de création d’une nouvelle pièce à usage de bureau, atelier couture, point informatique, pourquoi pas coin pour la bibliothèque et stockage de matériel.
Les plans étaient faits, l’organisation planifiée. Dès mon arrivée 1000 briques ont été fabriquées et séchaient au soleil et les rendez-vous étaient pris avec les divers artisans devant intervenir. Tout était donc prêt pour finaliser le chantier en 3 ou 4 semaines sous la
surveillance de Sébastien, nommé chef de travaux, secondé par Jacques Traoré comme conseillé expert. Doux rêveurs que nous étions ! C’était sans compter Étienne le maçon et quelques erreurs de calcul de métrage. Le chantier, commencé sur les chapeaux de roues, a petit à petit ralenti : « Où est Étienne ? »
« Chez lui car il n’y a plus de sable… ».
Pourtant il avait calculé le cubage. Deux jours après : « Où est Étienne ? » ;
« Il n’y a plus de ciment… » ;
« Étienne, viens voir ce linteau… il te semble pas un peu de travers ? » ;
«… oui un peu… ».
Petites révisions du bon usage du fil à plomb et du niveau et quelques livraisons de sable et de ciment plus tard, nous pouvons dire à ce jour (trois mois après) que les travaux sont en passe d’être achevés… quand les dernières tôles
manquant dans le calcul de la superficie du toit seront livrées ! Notons que le Comité de Gestion a été présent et d’une grande aide pour réaliser les travaux et il continue à nous rendre compte régulièrement de l’avancée de ces travaux.

JEUX D’EAU

Revenons à notre tour d’inspection du domaine. Si le bloc sanitaire reste en bon état général et est bien entretenu et nettoyé régulièrement par les élèves, l’équipement est un peu fatigué : portes de douches et de toilettes descellées, plomberie détériorée, les conditions climatiques, la chaleur, le sable, l’humidité et la fougue de trente adolescentes mettent le matériel à rude épreuve. Mais bon cela reste fonctionnel et pourtant… désert !
« Amy, dis-moi pourquoi les filles se douchent toutes dehors dans le jardin ? Ça répand beaucoup trop de savon, shampoing et lessive dans la terre… c’est pas top pour le potager». Regard effaré d’Amy… : « mais… parce qu’elles aiment se doucher toutes ensemble, rire, s’arroser, et jouer avec l’eau ! Quand il fera froid elles rentreront peut-être…».
« On est ensemble ! ». Comme dit souvent Christine : « … c’est ça l’Afrique ! ». On est bête parfois avec nos idées écolo ! Cela n’a pas empêché Nadine d’organiser avec quelques petites un nettoyage complet des abords, ramassage des plastiques et tri des déchets ; expérience à renouveler régulièrement pour installer de bonnes habitudes.

L’EAU MAIS AUSSI LE GAZ

Si la cuisine est le domaine d’Anne-Marie avec ses grosses marmites de riz fumant, ses grands saladiers de légumes à éplucher et ses gros braseros, les jeunes pensionnaires ont l’habitude de réchauffer leur petit déjeuner ou les infusions de kinkeliba ramassé en brousse sur une vieille gazinière trônant au milieu du hall d’entrée ; vieille est un mot faible vu l’état «dentelliforme» de ses brûleurs. Une nouvelle tournée des quincailliers du Cap nous a permis de ramener un superbe réchaud à gaz que notre ingénieuse jeune Julie, mettant à profit les ateliers de bricolage de l’an passé, s’est empressée de brancher, et le soir même nous recevions une jolie vidéo nous faisant participer au premier allumage accompagné de cris de joie et de fierté devant ces belles flammes bleues.

De retour ici, il nous reste en mémoire de belles images d’instants partagés :
• les filles installées dehors pour une séance de révision improvisée devant le tableau sorti un jour de grand ménage ;


• un samedi après-midi tranquille, les unes rangeant les livres semés dans toutes les chambres, d’autres installées au frais dans le hall pour se tresser des bracelets ;
et à côté Nadine jouant avec les plus jeunes à des jeux de société pendant que j’initiais les plus grandes à l’utilisation de la nouvelle machine à coudre.

Mais laissons là ces petites histoires décrivant l’ambiance et les moments simples de la vie de l’internat pour maintenant vous entretenir d’un sujet bien plus intéressant :

LE BILAN FINANCIER ANNUEL DE L INTERNAT !

Vos dons et parrainages cumulés s’élèvent à 10 475 € pour l’année 2021, à quoi s’ajoutent les 835 € qui sont le produit de la vente d’objets artisanaux ramenés du Sénégal ou confectionnés ici.
La boutique d’artisans et produits régionaux Midi 32 de Viols-le-Fort continue son soutien à AMK en nous réservant un espace de vente pour ces objets. Je l’en remercie chaleureusement.
L’an passé la participation des familles des pensionnaires s’est élevée à 4 330 €.
En ajoutant les soldes des deux comptes affectés à la gestion et les 6 000 € de la subvention, nous arrivons à un budget pour l’année 2021 de 32 508 €.
Comme il était à prévoir, les différents travaux programmés, mais aussi hors programme, ont quelque peu entamé notre capital :

  • 6 942 € pour le solaire ;
  • 3 519 € pour la construction à ajouter aux
  • 14 258 € pour les salaires et le fonctionnement ;
  • 765 € de frais bancaires pour les deux comptes (410 € de service de traitement des prélèvements cela reste toujours aussi onéreux. Pour ceux qui veulent le faire, vous trouverez ci-dessous les coordonnées bancaires du Compte Internat pour mettre en place des virements automatiques). En accord avec les directrices, nous avons décidé de veiller sur les dépenses pour ces prochains mois afin de remonter doucement la pente.

Au niveau des salaires, celui d’Anne- Marie, la cuisinière, a été ajusté depuis la rentrée à celui des directrices : donc ce seront les commandes de ravitaillement auprès des boutiquiers qui vont être renégociées.

Je n’ai pas trop d’inquiétude en ce qui concerne les parrainages, car malgré le départ chaque année de 2 à 3 parrains souvent compensé par de nouveaux arrivants, la très grande majorité reste fidèle et attachée au devenir de l’internat et je vous en suis énormément reconnaissante. Il est vrai que quelques nouveaux parrainages nous mettraient financièrement plus en sécurité. Je m’attelle régulièrement à cette recherche et vous engage à la partager autour de vous.

Prochain départ prévu fin février en compagnie d’Oumeya, fille d’une marraine, afin de finir nous-mêmes, autant que faire se peut, les travaux de peinture et d’aménagement de l’extension avec l’aide dynamique de nos Miss ! Une occasion de partager de longs et bons moments avec elles pendant une semaine entière avant la réouverture du cabinet dentaire d’Elinkine et la reprise des tournées des écoles pour la prévention dentaire…

En attendant vos retours, commentaires, conseils ou idées géniales, je vous remercie encore… et encore… d’être là, à nos côtés, pour aider et soutenir nos amis de Casamance et surtout l’espoir d’un bel avenir pour les filles de l’internat.

Isabelle Konopnicki (responsable de l’internat)


Compte Internat « Actions Médicales Kassoumaye ».
IBAN FR76 1350 6100 0094 1954 7100 176
BIC AGRIFRPP 835

Lettre aux parrains de l’Internat de Diembering – mars 2013

   La lettre aux parrains et marraines                                                                                   de l’internat pour jeunes filles de Diembering,   mars  2013

            Cette dernière rentrée  de septembre 2012  s’est faite avec un effectif complet puisque l’internat accueille maintenant 30 filles encadrées par les 2 directrices, Marie-Hélène et Amy qui a remplacé Joséphine ; Amy faisait partie, depuis son ouverture du  Comité de Gestion de l’internat.

              J’ai profité de mon dernier séjour à Diembering, en février 2013 avec la mission médicale d’AMK, pour vous rapporter quelques témoignages « vivants » de ce que représente l’internat pour la communauté villageoise et en particulier pour les parents concernés.

Voici donc leurs courriers ainsi que celui des 2 directrices, parties prenantes du projet.

 Rencontre avec Loly une maman  qui vit avec sa famille à Karabane une ile accessible qu’en pirogue

           Nous avons  rencontré Loly, la maman de Aby  pensionnaire à l’internat, lors de notre passage.sur l’ile de Karabane. Elle pose sur cette photo avec ses 2 autres filles ( les petites sœurs d’Aby) et deux nièces .  Idrissa le papa est instituteur à l’école primaire.de Karabane. Voici ses propos :

 «  Aby est allée au collège en 6ème à Ziguinchor. Elle était logée dans la famille, mais ne travaillait pas. Elle n’était pas assez encadrée et passait plus de temps à faire la cuisine qu’à étudier. Nous sommes pauvres mais je veux que ma fille apprenne. Je travaillais dans un campement, mais avec 3 enfants ça n’a plus été possible. Son papa voulait qu’elle aille à Diembering à l’internat. Depuis qu’elle y est, elle a changé. Elle a de bons résultats. L’internat lui va bien. Elle a fait des bêtises en début d’année mais elle s’est bien reprise. Elle ne rentre que pour les vacances et quand l’internat est fermé elle va chez Marie-Hélène (la Directrice). Elle me donne souvent des nouvelles. Son papa lui avait dit en début d’année : si tu n’as pas la moyenne ne vient pas chez moi. Il voulait lui faire peur, et ça l’a boosté. »             Loly tient une petite « boutique «  ou elle vend ses  confitures  aux quelques rares touristes de passage. Elle y expose aussi de  beaux  batiks qu’elle peint à la main

1 mars 2013

 Lettre d’Augustin Sagna de Nikine

        « Chers parrains et marraines,   Tout d’abord recevez mes salutations les plus sincéres et respectueuses. Merci à vous d’avoir construit un si bon et joli internat car ma fille parle mieux français et ses notes ont progressé. Lorsque je suis venu pour la première fois j’étais impressionné car les toilettes étaient carrelées, le bâtiment est très large, les chambres sont vastes et les lits sont confortables. La nourriture est excellente. Je suis vraiment contente d’avoir amené ici ma fille et je ne le regrette surtout pas. Merci à vous. Dieu seul à le pouvoir de vous récompenser pour tout ce que vous faites pour eux surtout que vous les financiez car la vie est très dure au village. Vraiment merci à vous et sachez que nous prions pour vous tous les jours.     

2 mars 2013                                                                                                    

 Lettre d’Etienne Diatta de Bouyouye

           « Chers parrains et marraines,      Tout d’abord je vous salue avec un cœur plein de joie, car depuis l’existence de l’internat ma fille s’est plus améliorée à sa capacité d’études. Elle s’exprime mieux en français. Loin du village, de l’ambition l’enfant peut se contenter d’étudier. Déjà le lieu est mieux placé pour étudier. J’ai apprécié le plan, les toilettes, le bâtiment et la cuisine sont un peu écartées. Au bâtiment les chambres sont bien alignées. La dernière fois que j’y suis allé, j’ai trouvé les filles à la salle d’études, ce qui m’a beaucoup impressionné.  Vraiment l’internat est un milieu bien fait pour l’avenir des enfants. »

3 mars 2013

 Lettre d’Emile Ndiaye de Wendaye

             « Chers parrains et marraines          Tout d’abord je vous présente mes salutations les plus respectueuses.   Ma fille vit à l’internat depuis trois ans. Cette année elle est en classe de quatrième au collège. Elle m’a dit qu’à l’internat on s’occupe d’elles très bien, elles mangent bien et se couchent sur des lits confortables. J’ai remarqué qu’elle a beaucoup changé, elle est devenue polie, respectueuse et très courageuse. Auparavant elle était très indisciplinée et paresseuse, elle n’aimait pas nous aider sur les travaux champêtres. Nous sommes heureux parce qu’elle est l’ainée et on ne compte que sur elle. Vraiment elle a beaucoup changé grâce à l’internat. Maintenant elle s’exprime bien en français. Nous sommes contents et merci pour tout. »

4 mars 2013

 Lettre de Diénaba Diallo de Cap Skirring

             « Salut     Je suis parent d’élève de deux filles de l’internat. Il y a trois ans de cela qu’elles y sont allées, mais je n’ai aucun regret car la dernière fois que j’y suis allée j’ai vraiment apprécié. Je vois qu’elles ont de bons résultats scolaires, qu’elles s’expriment sans gène en français ce qui n’était pas le cas. Je trouve que l’internat est bien placé pour la réussite de toutes ces filles qui y habitent. Je trouve que l’internat a aidé des parents comme moi par exemple. Les filles sont en bonne condition et elles s’alimentent bien. Chers parrains grâce à l’internat mes filles ont su des choses qu’elles ne connaissaient pas avant, comme la vie en communauté, la tolérance, l’amitié etc …  Merci pour ce que vous faites pour ces filles financièrement. Vous nous avez beaucoup aidé nous parents d’élèves de l’internat. »

 Lettre d’Amy Diatta, Directrice de l’internat de Diembering

           « Chers parrains et marraines         Je suis venue à l’internat depuis le 11 octobre 2012. J’ai toujours été active dans les activités de l’internat étant membre du comité depuis 2010. Me voici comme directrice à l’internat dans le but d’aider les enfants dans les études et aussi à participer dans leur éducation. Je suis professeur de mathématiques et SVT (Science de le vie et de la terre) au collège où la majeure partie des filles étudient.

      Je contrôle bien leur travail à l’école. Je trouve l’internat très intéressant car les filles sont bien nourries , logées dans des bonnes conditions. Partout dans la Communauté rurale de Diembering nous sommes sollicitées à accepter la demande des parents pour leurs filles.

       Alors chers parrains et marraines je suis très heureuse de me retrouver à l’internat. Merci chers parrains et marraines de vouloir aider financièrement les filles dans les études.    Au revoir »

5 mars 2013

 Lettre de Marie-Hélène Diatta, Directrice de l’internat de Diembering

           « Bonjour !        Je suis à l’internat depuis janvier 2010. L’internat comportant des jeunes filles des villages de la communauté rurale est devenu une passion pour moi. Car les enfants ont toujours été ma priorité. La preuve je suis institutrice à l’école élémentaire de Diembering. Ce qui me fait plaisir dans cette vie, c’est que la plupart des enfants qui viennent pour la première fois sont tristes, timides et un peu méfiants. Mais au terme de leur première année, elles deviennent joviales et animées d’un profond bonheur qui ne leur empêche pas de rendre compte à leurs parents. Ces parents à leur tour attestent par des remerciements à travers des appels téléphoniques, des visites qui nous vont droit au cœur. Il n’y a rien de plus plaisant d’entendre un parent nous remercier de notre travail. Cela nous rend fier de ce que nous faisons et nous met aussi des défis à relever plus pour satisfaire les parents et surtout faire de ces filles demain des femmes exemplaires (des femmes parfaites) car comme l’a compris AMK à travers Koffi Annam « il n’y a pas d’outil de développement plus efficace que l’éducation des filles et des femmes ».

            Bien sûr tout n’est pas rose dans la vie de l’internat. Il y a des hauts et des bas, mais c’est en tombant qu’on apprend à reconnaitre ses erreurs et à les rectifier : l’erreur est source d’apprentissage. Et c’est vrai que la tâche est lourde car gérer un groupe de filles (30) qui ont l’âge de la puberté n’est pas facile et c’est notre mission. Ce qui est vraiment inquiétant pour moi et en tant que mère de ses enfants c’est quand elles commencent à avoir leurs petits amis (garçons) parce qu’elles ne maitrisent pas leur cycle et la plupart d’entre elles na savent comment éviter les grossesses précoces. Mais avec les interventions des missions d’AMK à travers des causeries et des débats cela nous aide beaucoup. “

Voila c’est tout, merci pour tout les gestes que vous faites pour l’internat. »

    Merci d’avoir pris un peu de votre temps pour lire ces témoignages.        Claude SAGNES

Lettre aux parrains de l’Internat – Juillet 2012

La lettre aux parrains de l’internat pour jeunes filles de Diembering         Juillet 2012

Cette année les grèves des enseignants ont fait reculer la date des examens, en particulier le BFEM, équivalent de notre BEPC. Ainsi quelques élèves de 3ème vont le passer fin juillet alors que normalement c’est fin juin, et sont donc restées à l’internat.
Marie-Hélène, la Directrice, a eu une petite fille Astou Sow. Bien sûr elle n’a pu suivre,
durant le premier semestre 2012, la vie de l’internat que de loin. Joséphine a pris le relais et s’est acquittée seule de la direction de l’internat. En octobre tout rentrera dans l’ordre avec son retour.
Le Comité de Gestion se réunit maintenant régulièrement. Il avait décidé de recruter pour
quelques heures par semaine un « encadreur », une personne chargée d’aider les jeunes filles dans les matières scientifiques. Cela avait un coût et ils ont préféré arrêter l’expérience pour l’année prochaine et développer l’entraide entre les filles. Devant le nombre de demandes ils ont également décidé de porter le nombre de jeunes filles à 30, ce qui est la capacité maximale de l’internat.
Les résultats scolaires ont été jugés satisfaisants. Seule une élève n’a pas eu la moyenne au
2ème semestre. Les notes s’échelonnent de 17 à 8.
Le Comité de Gestion a proposé de continuer à rémunérer Joséphine et d’en faire de même
pour Marie-Hélène (60 000 FCFA mensuellement chacune, soit 90€). Nous avons accepté, le bénévolat de Marie-Hélène ne pouvant durer éternellement. Une cuisinière est aussi venue aider à la préparation des repas du midi. Cette tâche initialement confiée aux jeunes filles leur prenait trop de temps (coût 30 000F CFA mensuel, soit 45€).
Il a fallu au deuxième semestre changer 4 batteries et l’onduleur de l’installation solaire, ce
qui a provoqué des coupures pendant un certain temps. La chaleur explique surement cela. En avril une mission d’Electriciens Sans Frontières est revenue en Casamance travailler sur de nouveaux projets. Ils en ont profité pour retourner à l’internat et améliorer quelques câblages. Ils préconisent d’ajouter des panneaux solaires.
La construction d’un poulailler et d’un local de stockage pour les denrées alimentaires ont été proposées par le Comité de Gestion. A l’heure actuelle l’état de nos finances ne nous permet pas d’y donner suite.


Nous sommes toujours 42 parrains et marraines. Mi 2012 nous avons en caisse 2320€.
N’hésitez pas à faire connaitre l’internat auprès de possibles nouveaux parrains. Qu’ils
n’hésitent pas à me contacter. Vous aurez en effet noté les dépenses supplémentaires prévues pour la prochaine année scolaire, les rémunérations, et les projets en attente que nous ne savons pas financer.
En avril lors de la mission médicale d’AMK, Christelle et Valérie ont organisé une causerie à
l’internat sur leurs préoccupations (puberté, MST…) avec Joséphine et Christine la sagefemme de la maternité de Diembering.
Merci de votre soutien     Claude SAGNES

N’hésitez pas à me contacter  : c.sagnes@wanadoo.fr

La lettre aux parrains de l’Internat Janvier 2012

La lettre aux parrains Janvier 2012

L’inauguration de l’Internat le 22 novembre 2011

 L’Inauguration de l’internat a eu lieu le mardi 22 novembre 2011. Tous les partenaires étaient présents ; les donateurs : la Fondation Sonatel, représentant la Fondation Orange,la Communauté Rurale et notre association AMK (Actions Médicales Kassoumaye). Nous avons en effet profité de la présence de 2 missions médicales pour faire cette inauguration. Le village de Diembering était également présent bien représenté par : les familles, le comite de gestion, ainsi que l’association des Femmes. Tout ce monde s’était donné rendez-vous en milieu d’après-midi.

Le site avait été décoré pour l’occasion. Les filles portaient un tee-shirt noir remerciant les différents donateurs et nous en avaient offert un de blanc. Après une visite des locaux pilotée par Marie-Hélène Diatta la Directrice, ce fut l’heure des discours.

Une pensionnaire a tout d’abord cité les avantages d’être à l’internat : «Ici nous avons le temps de bien étudier, d’être dans un bon environnement, d’être bien nourries, d’être bien soutenues et d’être bien encadrées. Nous sommes dans de bonnes conditions de travail et de vie. »  Elle a également remercié les parrains pour leur soutien.

Marie-Hélène remerciait les différents partenaires financiers ainsi qu’Electriciens Sans Frontières et citait « les résultats très appréciables obtenus après 2 ans de fonctionnement ». Elle a expliqué qu’elle et Joséphine étaient vigilantes sur la discipline ainsi que sur la répartition des temps passés à l’internat: temps d’étude, travaux ménagers et détente.

A son tour Madame Sam au nom des Fondations Sonatel et Orange, venue spécialement de Dakar,  rappelait l’engagement de sa Fondation pour « l’accès à la santé et l’éducation des couches défavorisées de la population sénégalaise » et « espérait que ce partenariat pourrait se poursuivre dans les années à venir ».

Benoit Garçon, Président fondateur d’AMK, remerciait  les partenaires ainsi que les parrains qui permettent le fonctionnement de l’internat par leur engagement financier. Il précisait également « cette structure appartient maintenant à la Communauté Rurale de Diembering et à ses habitants. A eux de la faire vivre, avec notre aide, à travers le Comité de Gestion ».

Le représentant de la Communauté Ruralea terminé ces discours « en félicitant tous les partenaires d’avoir fait de l’éducation, après la santé, une des priorités de leur action ».

Un tableau a été offert en souvenir à chaque partenaire. Le temps des rafraichissements était venu en particulier jus de bissap et jus de bouille (fait à partir du pain de singe, fruit du baobab).

Le Comité de Gestion s’est réuni avant notre départ. Il renouvelé sa composition:

– Président : Georges « Pape » Senghor (travaille au CPAS)

– Vice-présidente : Joséphine Diatta (co-directrice de l’internat)

– Secrétaire Général : Jacques Traware (enseignant en informatique)

– Secrétaire adjointe : Amy Diatta (enseignante)

– Trésorière Générale : Marie-Hélène Diatta (enseignante et Directrice internat)

– Trésorier adjoint : Jean Mamba Diatta (Chef du village de Diembering)

– Organisation : René Katéne Diatta (enseignant)

Jean Sibundo (responsable campement ASSEB à Diembering)

Une nouvelle dynamique se met en place, suite à l’affirmation du rôle qui est maintenant dévolu à la population de Diembering. Le Comité de Gestion se réunira plus régulièrement. Il s’engage à soutenir les Directrices sur les questions de discipline, de recrutement…

Claude SAGNES

Lettre aux parrains de l’Internat de jeunes filles de Diembering : juillet 2011

Juillet 2011 : L’Internat de jeunes filles de Diembering

Quelques nouvelles de l’internat que vous soutenez par vos parrainages. Il a ouvert en janvier 2010 et la première année scolaire complète vient donc de se terminer fin juin. Le calendrier scolaire sénégalais est en effet calqué sur celui dela France. Joséphinea rejoint Marie-Hélènela Directriceen octobre 2010. Elle prépare actuellement un concours pour devenir enseignante. Si elle le réussit, ce qu’on ne peut que lui souhaiter, il faudra lui trouver une remplaçante pour la prochaine rentrée.

L’internat a hébergé 22 jeunes filles. A la rentrée 4 nouvelles sixièmes vont arriver. 2 ont été renvoyées en fin d’année en raison de leur comportement. Ce qui portera leur nombre à 24. Les nouvelles internes viennent de villages éloignés, la finalité de l’internat étant bien d’héberger, en priorité, des collégiennes scolarisées sur Diembering qui ne peuvent se loger.

Les résultats scolaires sont un peu mitigés selon Marie-Hélène. Les « petites » sixièmes ont bien travaillé et ont obtenu de très bons classements (« elles ont davantage l’esprit tourné vers les études »). Il n’en est pas de même pour les plus grandes (5ème et 4ème) qui n’ont pas eu de très bons résultats.

L’année scolaire s’est clôturée par une fête sur la plage de Boucotte à quelques kilomètres de Diembering. Cela a été l’occasion de monter des pièces de théâtre, de jouer au foot, de se baigner, bref une façon de se quitter dans la bonne humeur.

Nous sommes amenés en permanence à faire des travaux d’entretien. Ce semestre des malfaçons constatées dans la construction de la fosse septique ont nécessité l’intervention de maçons. Durant cette période des vacances scolaires nous allons faire faire de menus travaux : les portes qui ferment mal, les robinets qui fuient… Ces travaux sont coordonnés sur place par notre ami Serge. En février un incendie a entièrement détruit son campement le Petit Maxime. Il continue heureusement à nous aider, pour l’instant depuis le village voisin de Cap Skirring.

En novembre lors de la prochaine mission médicale de notre association, Actions Médicales Kassoumaye, nous espérons pouvoir inaugurer l’internat avec le village et les partenaires financiers :la CommunautéRuraleetla Sonatel(France Telecom au Sénégal). Ce sera l’occasion d’une fête que nous vous raconterons.

Nous avons pris en charge cette année la part revenant habituellement aux parents pour 2 internes. La famille n’était pas capable de payer cette somme.

Nous sommes actuellement 42 parrains et marraines. Mi-2011 nous avons 2646€ de disponible, ce qui va nous permettre de financer les travaux prévus.

Merci de votre soutien.

Claude SAGNES

c.sagnes@wanadoo.fr